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Ça y est: l’immobilier se calme enfin et ça annonce la fin de la surenchère

22 juin 2022

Ça y est: l’immobilier se calme enfin et ça annonce la fin de la surenchère

Photomontage: Alexandre Pellet
MISE À JOUR 
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L’automne risque d’amener son lot d’opportunités pour les jeunes acheteurs, au moment où les taux d’intérêt augmentent et où la surchauffe (et la surenchère) ralentit. Alors, à quand le grand saut? On tente de vous aiguiller.

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«Nous sommes dans une période d’évolution rapide qui devrait se traduire, à terme, par un marché plus équilibré», a annoncé cette semaine la présidente de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), Jill Oudil, en publiant de nouvelles statistiques.

On y apprend que «les inventaires commencent enfin à se regarnir», même si «les pénuries demeurent sévères presque partout» au pays, alors que le nombre de transactions de propriétés résidentielles a connu une baisse de 21,7% en mai par rapport au même moment l’an dernier.

Un retour au calme «précipité»  

Ce n’était qu’une question de temps avant que le marché ralentisse enfin, mais «ce qui devait être un lent retour au calme, échelonné sur deux ans, s’est plutôt fait de façon précipitée dans les deux derniers mois», a expliqué l’économiste principal de l’ACI, Shaun Cathcart, dans un communiqué. 

La hausse rapide des taux d’intérêt par la Banque du Canada a visiblement commencé à refroidir les acheteurs et la surenchère perdra inévitablement du terrain dans les mois à venir, croit le directeur du Service de l’analyse du marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), Charles Brant.

«La surenchère est encore élevée, mais elle est en train de baisser. C’est signe que le marché est en train de ralentir, mais c’est signe aussi que le marché va sans doute ralentir beaucoup plus rapidement dans le courant de l’été», a-t-il indiqué au 24 heures.

L’analyste s’attend même à voir des prix reculer à l’automne, surtout si la Banque du Canada relève à nouveau son taux directeur d’un demi-point le 13 juillet prochain, qui serait la quatrième hausse de suite en quelques mois.

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La correction immobilière, une opportunité d’entrer sur le marché  

Signe que le marché se calme, les économistes prédisent déjà une correction immobilière dans la prochaine année, soit un recul d’au moins 10% du prix médian des propriétés sur une période de moins de trois ans. 

Charles Brant de l’APCIQ prévoit une correction d’ici la fin de l’année dans certains marchés et principalement en 2023, sans toutefois parler d’effondrement des prix – soit des baisses de plus de 30%. 

Dans tous les cas, une période de correction immobilière doit être perçue comme une opportunité pour les nouveaux acheteurs pour entrer sur le marché.

«Même si les taux d’intérêt seront plus élevés, il n’y aura pas le stress de la surenchère et d’acheter un bien surévalué», indique l’analyste, qui s’attend tout de même à ce que le marché demeure déséquilibré et à l’avantage des vendeurs.

Pour éviter les risques liés aux fluctuations du marché, il est préférable d’acheter une propriété avec un horizon d’au moins cinq ans, selon l’expert. Autrement dit: ce n’est pas le bon moment pour faire un flip immobilier!

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Pourquoi assiste-t-on à une baisse des ventes?  

En raison de la hausse des taux d’intérêt, c'est plus difficile pour des acheteurs de se qualifier pour un prêt hypothécaire en ce moment qu'il y a deux ans. Les personnes qui avaient un taux garanti en poche – soit un taux d’intérêt bloqué en attendant d’acheter – sont moins nombreuses comme ces taux arrivent progressivement à échéance. 

«Les personnes qui arrivent sur le marché sont confrontées à des taux beaucoup plus importants et ont beaucoup de mal à se qualifier. Même si le taux fixe est présentement à 5%, les acheteurs doivent se qualifier à deux points de base de plus, soit 7%», explique Charles Brant. 

Qu’est-ce que ça représente, concrètement, un taux d’intérêt de 7% sur un budget? Prenons l’exemple d’une propriété vendue à 400 000$ avec une mise de fonds de 20% et un amortissement sur 25 ans. Avec un taux d’intérêt de 7%, les mensualités grimpent à près de 2400$ alors qu’elles seraient d’environ 1610$ avec un taux d’intérêt de 3%, une différence de près de 50%!

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