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Éviter une baisse de prix

22 nov. 2019

Éviter une baisse de prix


PHOTO PIXABAY / COURTOISIE PIXABAY


AMÉLIE DESCHÊNES, COLLABORATION SPÉCIALE

MISE À JOUR

Plusieurs problématiques peuvent faire baisser la valeur marchande d’une propriété et donner des raisons aux acheteurs de négocier son prix à la baisse. Certaines sont difficiles à résoudre, mais d’autres peuvent facilement être résolues avant la mise en vente. 

Parmi les situations défavorables difficiles à changer, il y a celles liées au voisinage. «Si la maison est accotée sur une station-service par exemple, les acheteurs pourraient être inquiets du potentiel de contamination», souligne Pierre Goudreau, président de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec. 

S’il s’agit d’un quartier qui a connu plusieurs refoulements d’égout, cette situation rendra probablement les acheteurs nerveux, même chose si la maison est construite dans une zone inondable. 

Dans certains cas, les effets négatifs peuvent être atténués. Par exemple, si un immeuble à logements s’élève derrière un plain-pied et que tous les balcons sont tournés vers la cour de celui-ci, il pourrait être judicieux de planter des arbres pour obtenir plus d’intimité. 

«Il y a un prix à tout, indique M. Goudreau, mais de telles problématiques peuvent jouer en votre défaveur». 

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Les travaux majeurs 

«Dans le marché résidentiel d’aujourd’hui, la majorité des acheteurs préfèrent une propriété clé en main, qui n’a pas de travaux de rénovation à faire, ou le moins possible», explique M. Goudreau. 

Les travaux qui assurent le bon état d’une propriété, évitent sa dégradation, comme changer la toiture et le chauffe-eau en fin de vie, réparer une fissure dans le solage ou changer le drain de fondation, devraient être faits avant la vente, soutient M. Goudreau et contribueront à rassurer l’acheteur. 

Si la cuisine et la salle de bain nécessitent des rénovations majeures, l’aide d’un évaluateur agréé est alors favorisée. Ce dernier déterminera la valeur que gagnera la propriété rénovée sur le marché, puis fixera le montant réservé aux rénovations en conséquence. 

Steve Cassidy, évaluateur agréé associé chez DeRico Experts Conseils, rappelle toutefois qu’il y a «une différence entre une cuisine âgée et une cuisine défaite. La pièce peut être à rénover, mais pas en si mauvais état». Dans ce cas, il suggère de changer ce qui est le plus endommagé, ce qui saute aux yeux. Dans la salle de bain par exemple, une toilette désuète à remplacer, des carreaux cassés à changer ou un tuyau qui coule à réparer peuvent être réalisés à peu de frais. Même chose dans la cuisine. En changeant le comptoir en stratifié brisé, la hotte encrassée, les vieux luminaires, etc. Il n’est pas toujours nécessaire de tout refaire pour séduire les acheteurs. 

Quant au sous-sol à finir, M. Goudreau suggère de le laisser dans l’état actuel, car il sera difficile de retrouver l’investissement que nécessite sa finition et les futurs propriétaires pourront l’aménager selon leur goût. 

Il faut garder en tête que la maison doit plaire au plus grand nombre d’acheteurs possibles, car en limitant ceux-ci, on limiterait aussi le prix de vente, soutient M. Cassidy. Alors, si la cuisine est de style gothique, si la chambre principale est située au sous-sol ou que la salle à manger a été transformée en salle de jeux, il est préférable de donner à ces pièces leur usage et leur situation d’origine et un style plus actuel. 

PHOTO PIXABAY / COURTOISIE PIXABAY

L’entretien général 

«Ce qui est le plus important, c’est l’entretien général de la propriété», explique M. Cassidy. Même si certaines personnes sont capables de visualiser l’allure de la maison lorsque le ménage est fait, explique M. Cassidy, ce n’est pas le cas de tout le monde.»

Tout doit briller à l’intérieur comme à l’extérieur. Les mauvaises herbes à retirer des plate-bandes, la pelouse à tondre, le parement extérieur à repeindre, la rampe à redresser, les murs à éclaircir avec un peu de peinture, les tapis et le papier peint à retirer, les portes d’armoires à solidifier, les odeurs de cigarette et d’animaux à faire disparaître, les pièces à dépersonnaliser et à désencombrer... La liste peut s’allonger si l’entretien de la maison n’est pas réalisé au fur et à mesure que les problèmes surviennent, augmentant ainsi le temps et le coût de sa mise en valeur. 

L’idée est de ne pas donner d’arguments à l’acheteur pour baisser le prix de vente, indique M. Cassidy. 

«Il faut que la propriété soit la plus agréable possible», conclut M. Goudreau. 


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