Les propriétaires qui devront renouveler leur hypothèque au cours des prochains mois n’auront vraisemblablement pas de solution miracle pour éviter une importante hausse de leurs mensualités, qu’ils optent pour un taux fixe ou variable.
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«M. et Mme tout le monde, actuellement, avec leur maison, vont souffrir, souffrent encore, et je ne sais pas pour encore comment de temps. Il n’y a pas de réponse, il n’y a pas d’échappatoire, il n’y a pas de solution à court terme», a reconnu sans détour Stéphane Bruyère, courtier hypothécaire chez Les Architectes Hypothécaires, lors d’une entrevue accordée à LCN mercredi.
Pour plusieurs, la hausse hypothécaire s’annonce salée, avec des taux fixes oscillant entre 5 et 5,5 % et des taux variables offerts entre 5,5 et 6 %.
«Le taux variable est supérieur. C’est quelque chose qui est très unique de voir qu’un taux variable [...] est plus élevé qu’un taux fixe», a souligné M. Bruyère.
Les propriétaires qui doivent présentement renouveler leur hypothèque doivent donc choisir entre un taux fixe élevé, mais sans surprise, ou miser sur un taux variable qui pourrait tout aussi bien monter ou descendre, selon les prochaines décisions de la Banque du Canada sur le taux directeur, a résumé le courtier.
Pour autant, ce dernier ne s’attend pas à un grand nombre de reprises de maisons par des banques, vu que les prêteurs font déjà le plein de profits grâce à la hausse des taux.
«Si vous êtes en difficulté avec votre prêt hypothécaire, discutez avec votre banque, discutez avec votre créancier, discutez avec un autre prêteur pour juste vérifier les différents scénarios. C’est possible que vous ayez une ou deux mauvaises années de mauvaise passe dans votre situation financière et que le climat va se replacer ensuite», a évoqué Stéphane Bruyère.