Ni les deux hausses de taux d’intérêt survenues depuis l’été dernier, ni le resserrement des règles hypothécaires n’ont réussi à freiner l’élan du marché immobilier à Montréal en 2017: celui-ci est passé tout près de battre son record.
Il s’est vendu 44448 propriétés dans la métropole l’an dernier, une hausse de 8% sur 2016, selon les données publiées lundi par la Chambre immobilière du Grand Montréal(CIGM). Il s’agit de la meilleure performance du marché immobilier montréalais depuis 2007, où il s’était vendu un nombre inégalé de 45220 maisons.
«La performance du marché immobilier montréalais en 2017 a été bien au-delà de ce que nous avions anticipé dans un contexte où les règles hypothécaires ont été resserrées à l’automne 2016», a dit dans un communiqué Mathieu Cousineau, président du conseil d’administration de la CIGM.
Si toutes les catégories de propriétés ont enregistré une hausse des ventes en 2017, c’est la copropriété qui s’est le plus démarquée, grâce à un bond des ventes de 17%. Les ventes de plex de deux à cinq logements ont progressé de 6%, tandis que les ventes d’unifamiliales ont monté de 3%.
L’ensemble des secteurs géographiques à l’étude ont enregistré une progression des ventes. La plus forte hausse revient à Vaudreuil-Soulanges(+13%), suivi de l’île de Montréal(+11%) et de Sain-Jean-sur-Richelieu(+9%).
Le marché du luxe a connu une année faste, souligne la Chambre: les ventes d’unifamiliales dont le prix affiché dépasse le million de dollars ont grimpé de 20%, tandis que celles des copropriétés de 500000$ et plus se sont élevées de 42%.
Plus forte hausse des prix en sept ans
Les vendeurs ont pu se frotter les mains puisque les prix ont enregistré leur plus forte croissance en sept ans(+7%).
Ainsi, le prix médian d’une unifamiliale s’établit à 310000$, tandis que celui d’un condo se situe à 247000$. Pour les plex, le prix médian s’est élevé à 476000$, une hausse de 4% sur 2016.
Le nouveau relèvement attendu du taux directeur ce mercredi jumelé au resserrement des règles hypothécaires aura pour effet de diminuer l’accessibilité à la propriété des nouveaux ménages, soulignait notre chroniqueur Daniel Germain il y a quelques jours.