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L’Association canadienne de l’immobilier révise à la baisse ses prévisions

18 oct. 2023

Ventes et prix des maisons en 2023 L’Association canadienne de l’immobilier révise à la baisse ses prévisions

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le prix moyen national des maisons devrait diminuer de 3,3 % sur une base annuelle pour atteindre 680 686 $ en 2023.

L’Association canadienne de l’immobilier a révisé à la baisse ses prévisions pour les ventes et les prix des maisons cette année en raison de la faiblesse du marché en Ontario et en Colombie-Britannique, et elle prévoit désormais une baisse de près de 10 % du nombre de propriétés résidentielles vendues par rapport à 2022.

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Dans la mise à jour de ses prévisions trimestrielles publiée vendredi, l’ACI a dit s’attendre à ce qu’environ 449 614 propriétés résidentielles soient vendues en 2023 au Canada par l’entremise des systèmes du service interagence (MLS), ce qui représenterait une baisse de 9,8 % par rapport à 2022.

Pendant ce temps, le prix moyen national des maisons devrait diminuer de 3,3 % sur une base annuelle pour atteindre 680 686 $ en 2023.

En comparaison, les prévisions précédentes de l’ACI, dévoilées en juillet, visaient une baisse de 6,8 % des ventes de maisons cette année, ainsi qu’une diminution de 0,2 % du prix moyen.

L’agente immobilière torontoise Davelle Morrison, de Bosley Real Estate, a indiqué que « les gens sont vraiment touchés par les taux d’intérêt élevés ».

« Il n’y a tout simplement pas autant de personnes sur le marché qui cherchent actuellement, a-t-elle déclaré. Pour ceux qui sont sur le marché et qui font des recherches, c’est une excellente occasion, tout simplement parce qu’ils ont moins de concurrence. »

Selon le rapport de l’ACI, même si le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté depuis la fête du Travail, l’afflux de nouvelles offres n’a pas entraîné d’augmentation des ventes. Le ratio national des ventes aux nouvelles inscriptions est passé de près de 70 % à 50 % en cinq mois.

L’économiste Robert Kavcic, de BMO Marchés des capitaux, a souligné que la demande éprouvait un peu de difficulté avec la pression de la hausse des taux hypothécaires.

« Au printemps, nous avons eu un léger rebond des prix parce que les inscriptions étaient vraiment freinées, et ce n’est tout simplement pas le cas maintenant », a affirmé M. Kavcic.

« L’équilibre du marché est donc en train de pencher et je pense qu’il y a probablement une certaine pression à la baisse sur les prix sur quelques marchés. »

Il a ajouté que de nombreux acheteurs potentiels avaient abandonné leur projet plus tôt cette année, en raison de la faiblesse des conditions du marché, mais que cela pourrait changer d’ici 2024.

« Maintenant, nous arrivons au point où, si on doit changer de propriété, ou si on doit changer d’emploi ou d’emplacement, ou si on est un investisseur détenant plusieurs propriétés, on ne peut plus, en quelque sorte, rester assis à attendre qu’un certain temps. »

Recul des prix en Ontario

L’ACI a estimé que le principal risque pesant sur ses prévisions demeurait ce qui se produira avec le taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada d’ici le printemps prochain.

« L’hypothèse actuelle est qu’il n’y aura plus d’augmentations, ou une au plus, et que la Banque donnera une indication à un certain moment qu’elle baissera son taux », a affirmé l’association dans un communiqué.

Par ailleurs, l’ACI a indiqué vendredi que les ventes de maisons de septembre avaient progressé de 1,9 % par rapport au même mois l’an dernier, mais qu’elles avaient reculé de 1,9 % par rapport au mois d’août.

Le prix moyen national réel des maisons s’est établi à 655 507 $ en septembre, en hausse de 2,5 % par rapport à celui de septembre 2022.

L’indice des prix des propriétés a légèrement baissé de 0,3 % d’un mois à l’autre en septembre, enregistrant sa première baisse depuis mars, qui, selon l’association, « était entièrement attribuable aux tendances en Ontario ».

« Dans les autres provinces, les prix continuent d’augmenter, bien que plus lentement qu’auparavant. »

L’ACI a ajouté que les données entrantes au cours des prochains mois montreraient si l’Ontario est une exception ou plutôt « la première province à enregistrer un fléchissement des prix, qui devrait toucher au moins d’autres parties du pays » étant donné la situation des taux d’intérêt.

Mme Morrison a affirmé que la tendance à la baisse des prix dans la région de Toronto avait également donné à certains la possibilité d’acheter des propriétés qui auraient autrement été inabordables au cours des dernières années.

Pour de premiers acheteurs qui cherchaient à mettre la main sur une copropriété de deux chambres avec un budget d’un million de dollars, Mme Morrison a plutôt réussi à trouver une maison.

« Ils se demandaient s’ils devaient acheter ou non parce que les taux d’intérêt sont élevés, mais lorsque nous avons constaté que certaines maisons étaient désormais disponibles pour moins d’un million de dollars, ils ont réalisé qu’il s’agissait en fait d’une bonne occasion », a-t-elle expliqué.

« Ils peuvent maintenant conclure une “ aubaine ” avec une maison à Toronto parce que les prix sont légèrement inférieurs à ce qu’ils étaient auparavant. »

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