L’attrait de la campagne depuis le début de la pandémie ne s’essouffle pas, 33 % des Québécois souhaitant maintenant que leur prochaine propriété soit située loin de l’effervescence des grandes villes.
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C’est ce que révèle le troisième volet de l’Indice immobilier RE/MAX dévoilé ce lundi.
L’enquête régionale bisannuelle montre qu’un nombre plus important d’acheteurs, sans doute exaspérés par la pandémie et par la promiscuité dans les centres urbains, ont changé leur fusil d’épaule ces derniers mois en embrassant l’idée de vivre près de la nature. Surtout ceux qui comptent plus de printemps que les autres.
L’an dernier, en pleine première vague de COVID-19, l’Indice avait révélé que la campagne était plutôt le choix de 21 % des répondants.
«Clairement, la campagne se démarque pour une proportion grandissante des futurs acheteurs immobiliers, en particulier les plus âgés», a indiqué le vice‐président marketing de RE/MAX‐Québec, Marc Cousineau.
«Près de 50 % des répondants de 45 ans et plus ont affirmé vouloir faire leur prochain achat à la campagne. Or, contrairement à une croyance répandue depuis le début de la pandémie, cela ne se fait pas au détriment de la ville qui, elle, a connu une légère progression depuis un an.»
En effet, la ville compte 25 % d’adeptes, en hausse de 3 % par rapport aux réponses du printemps 2020.
La banlieue n’est pas en reste, bien qu’elle ait perdu des plumes au profit de régions plus éloignées. Elle demeure l’option de 38 % des acheteurs, une baisse de 8 %.
Dans la région métropolitaine, les futurs propriétaires choisissent d’abord la banlieue (38 %), mais la campagne (31 %) et la ville (26 %) ne sont pas totalement déclassées. C’est par ailleurs à Montréal et à Gatineau, en Outaouais, que les gens sondés souhaitent le plus quitter les grands centres pour s’établir en banlieue (23 %) ou à la campagne (23 %).
Plus d'acheteurs et de vendeurs d'ici cinq ans
Près de la moitié des répondants (47 %, +7 %) ont en tête d’acquérir une propriété d’ici cinq ans, un bon indice de la confiance des Québécois. Pour ce faire, il faudra des maisons et des copropriétés disponibles, le marché étant en ce moment marqué par un très bas inventaire. La moitié des personnes veulent se doter d’une maison unifamiliale, les autres un condo (17 %), un chalet (10 %) ou un immeuble à logements (9 %).
Bonne nouvelle: 41 % (+4 %) des personnes interrogées songent à installer une affiche devant leur demeure en vue de s’en départir durant la même période. Pour l’heure, la pandémie a refroidi 29 % des acheteurs, qui ont décidé de remettre à plus tard leur visite chez le notaire, alors que 6 % ont plutôt pesé sur l’accélérateur pour s’installer dans leur nouveau chez-soi.
L’enquête liée à l’Indice immobilier RE/MAX a été menée par Léger du 17 au 28 mars 2021 auprès de 1863 résidents de neuf régions du Québec. La marge d’erreur est de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20.