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Le désir d’acquérir une maison en forte hausse

17 août 2020

Le désir d’acquérir une maison en forte hausse

Mais les acheteurs demeurent prudents.

Photo : Wavebreak Media Ltd / 123RF

La plupart des propriétaires n’ont pas été « gravement touchés » par la pandémie sur le plan professionnel, mais la COVID-19 a néanmoins entraîné « des changements extrêmement volatils » dans le marché de l’habitation au pays, estime un récent rapport de Professionnels hypothécaires du Canada (PHC).

Intitulé L’évolution rapide des attentes dans le marché de l’habitation, ce document est basé sur un sondage réalisé entre le 29 juin et le 13 juillet auprès de 1 046 adultes d’un océan à l’autre. Dans un avertissement, PHC prend néanmoins soin de préciser qu’« en raison de l’étroitesse de l’échantillon (…) aucune des constatations [qui y figurent] ne s’applique à l’ensemble de la population ». En outre, ajoute l’organisme, il est aujourd’hui « impossible » d’établir des prévisions fiables pour le marché de l’habitation à cause de « l’extrême incertitude au sujet des facteurs clés qui influeront sur les décisions des consommateurs ».

Hormis la question du travail, le rapport aborde d’autres thèmes liés à l’incidence de la COVID-19 sur la vie quotidienne des Canadiens. On y découvre par exemple que plusieurs de ces derniers affirment ne s’attendre qu’à un « changement temporaire » en matière d’emploi. De même, une « grande majorité » des propriétaires actuels se disent « à l’aise » par rapport à leur dette hypothécaire courante. Enfin, sans surprise, le sondage confirme que, aux yeux de la plupart des adultes canadiens, le fait d’investir dans la pierre demeure pertinent.

LES ACHETEURS DEMEURENT PRUDENTS

L’enquête est découpée en quatre volets principaux, qui décrivent les opinions et les attentes des consommateurs vis-à-vis des quatre points suivants :

  1. l’effet qu’a eu la COVID-19 sur leur emploi et leur revenu;
  2. les effets de la pandémie concernant leurs attentes en matière d’achat d’un logement;
  3. leurs positions et leurs attentes concernant le marché immobilier et les hypothèques;
  4. enfin, leurs opinions sur le programme de report des paiements hypothécaires.

Constat de PHC : les propriétaires et les acheteurs sont demeurés « prudents » dans leurs décisions d’achat tout en effectuant des « ajustements nécessaires » à leurs projets d’acquisition d’un logement. « Une incertitude économique accrue a atténué les attentes en matière de croissance de valeur des logements. Malgré tout, les gens sont davantage convaincus qu’il s’agit du bon moment d’acheter une maison ou une copropriété », note PHC.

Concrètement, près des trois quarts (72 %) des titulaires d’hypothèque disent ne pas anticiper d’avoir du mal à poursuivre leurs versements hypothécaires. A contrario, une petite minorité (5 %) de clients s’attendent à avoir « beaucoup de difficulté » à faire leurs prochains paiements.

La firme relève aussi que « l’urgence de la COVID-19 a entraîné des changements extrêmement volatils dans le marché de l’habitation ». Avec pour conséquence notable que l’activité du marché de la revente telle que rapportée par l’Association canadienne de l’immeuble a « chuté très fortement en avril pour atteindre un taux annualisé de 200 000 », avant de reprendre en mai (307 000) puis, surtout, en juin (500 000).

UN « DÉSIR DE MAISON » EN FORTE PROGRESSION

Alors qu’une légère majorité de sondés (54 %) indique ne pas avoir subi de réduction de ses revenus à la suite de la COVID-19 (comparativement à 21 %), le niveau d’attente par rapport à l’achat d’un logement « dans un proche avenir » demeure très élevé. Ainsi, parmi les non-propriétaires, le désir d’en acquérir un dans la prochaine année a doublé, passant de 7 % à la fin de 2019 à 14 % aujourd’hui. De même, PHC observe une hausse des attentes d’achat pour les personnes déjà propriétaires de leur maison. Toutefois, nuance la firme, les données recueillies montrent que « le désir accru d’acheter des maisons n’est que partiellement attribuable à la COVID-19 ».

« Il est très important de surveiller les variations courantes dans le marché de l’immobilier au Canada, qui représente un moteur économique clé de notre économie générale. Ce que nous avons clairement constaté [dans le rapport] est que la grande majorité des propriétaires ne ressentent aucun impact financier à long terme en raison de la pandémie. Il est tout aussi clair que les acheteurs potentiels demeurent très intéressés par l’achat d’un logement, dont les signes ont été observés dans différentes régions à travers le pays », commente le pdg de PHC, Paul Taylor.

« Jusqu’à présent, les plus grandes conséquences économiques de la COVID-19 ont été vécues par les jeunes et les travailleurs à bas revenu. Les impacts sur le marché du logement seront donc probablement plus importants dans le secteur locatif plutôt que celui de la propriété » conclut le dirigeant. Ce dernier ajoute qu’il fera réaliser la même enquête à trois reprises au cours des prochains mois, en l’espaçant d’un intervalle de six semaines, « afin d’identifier tout changement de position » des consommateurs.

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