Malgré des taux élevés, les hausses de prix se poursuivent
17 oct. 2023Malgré des taux élevés, les hausses de prix se poursuivent
Le marché des résidences secondaires commence à montrer des signes d'essoufflement
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MISE À JOUR
Les hausses successives du taux directeur continuent de freiner l’activité immobilière de la province de manière marquée. Mais pas encore au point d’imposer au secteur une baisse généralisée des prix, bien au contraire.
De fait, selon les dernières données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), diffusées hier matin, le prix médian des propriétés vendues a globalement continué de croître au troisième trimestre de 2023.
Les prix se maintiennent
À 420 000 $, le prix médian d’une résidence unifamiliale a crû de 5 % en moyenne par rapport à la même période (juillet à fin septembre) de 2022. La même tendance haussière fut observée du côté des copropriétés ; leur prix médian a atteint 365 000 $, un bond de 2 % par rapport au troisième trimestre de l’an dernier.
« Le marché surprend par sa robustesse », reconnaît en entrevue Stéphanie Lapierre, économiste principale à l’APCIQ. « Mais malgré le maintien de son dynamisme, on le sent en ajustement. Il se comporte de façon de plus en plus normale, si on le compare aux années d’euphorie qu’on a connues pendant la pandémie. »
Des délais en forte hausse
Si les prix tendent à se stabiliser, et le nombre de propriétés mises en vente à croître tranquillement, on constate en revanche une forte augmentation des délais de vente.
Il a crû d’environ 36 % (ou deux semaines) dans l’ensemble du Québec, et jusqu’à 67 % (ou trois semaines) sur l’île de Montréal, pour s’établir en moyenne à plus ou moins deux mois avant qu’une demeure trouve preneur.
Cet accroissement des délais de vente constitue, pour l’APCIQ, un signe de relâchement des tensions sur le marché de l’habitation unifamiliale au Québec.
Les résidences secondaires en baisse
Cela dit, si le marché continue globalement de se comporter à l’avantage des vendeurs, on constate dans certains marchés de villégiature – riches en résidences secondaires – que les conditions ont tendance à renouer avec l’équilibre, voire à avantager les acheteurs.
C’est le cas, entre autres de Shawinigan, qui a vu le nombre de transactions chuter de 28 % trois mois l’année dernière. Le même phénomène fut observé dans les marchés de Saint-Sauveur et de Mont-Tremblant, dans les Laurentides, avec des chutes respectives du nombre de transactions de 21 % et 17 %.
À l’opposé, la grande région de Québec continue de vivre une bonne progression du marché immobilier. Le nombre de ventes de résidences y a crû de 10 % par rapport au troisième trimestre de 2022. Les prix s’y maintiennent également tant bien que mal, dans les marchés de l’unifamiliale et du condo.
Pour l’heure, seul le marché du plex paraît ralentir dans la capitale. Son prix médian s’établit maintenant à 380 000 $, un recul de 2 % par rapport à il y a un an.
Source : APCIQ
*Troisième trimestre de 2023 par rapport au troisième trimestre de 2022.
**Le troisième trimestre de 2023 correspond aux données du marché pour les mois de juillet, août et septembre 2023.