Mesures fédérales pour rééquilibrer le marché immobilier
08 mai 2021Mesures fédérales pour rééquilibrer le marché immobilier
HABITATION. Inquiète devant les menaces d’emballement, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) salue les mesures immobilières contenues dans le budget fédéral du 19 avril. Elle y voit un réel effort pour réduire la pression qui sévit présentement sur le marché immobilier.
«Dans le contexte actuel, particulièrement en contribuant à la rénovation des propriétés et à la meilleure utilisation des espaces vacants, ces mesures sont essentielles pour soutenir la croissance de l’offre résidentielle. Le déséquilibre du marché immobilier, combiné aux effets de la pandémie sur la conjoncture économique, l’expose à des facteurs de risques accrus. Si la situation perdure, cela pourrait contribuer à la surévaluation des propriétés dans plusieurs marchés canadiens, y compris au Québec», insiste le président du conseil d’administration de l’APCIQ, Marc Lacasse.
Initiative mises de l’avant
Parmi les initiatives déployées, mentionnons:
- Une somme de 4,4G$ est annoncée afin de soutenir les rénovations résidentielles écoresponsables, ce qui devrait contribuer à renflouer l’inventaire immobilier.
- Un montant de 300M$ est alloué pour convertir en 800 logements des espaces vacants de bureaux ou de commerces des centres-villes découlant des effets de la pandémie.
- Le remboursement de la TPS sur les propriétés neuves d’un prix maximal de 350 000$ est élargi lorsqu’il s’agit de la résidence principale de l’acheteur ou d’un parent.
- L’aide déjà offerte sera bonifiée pour les propriétaires aux prises avec des problèmes liés à la pyrrhotite.
- Imposition dès janvier 2022 d’une taxe de 1% sur la valeur des biens immobiliers résidentiels sous-utilisés appartenant à des investisseurs étrangers.
Dans la bonne direction
Les mesures annoncées par le gouvernement fédéral sont considérées comme un pas dans la bonne direction, afin de désamorcer la tendance. Compte tenu de la situation, l’APCIQ considère que «des initiatives supplémentaires devront être mises en place à court terme. Des gestes additionnels sont nécessaires pour freiner la surchauffe immobilière et limiter les impacts sur les familles québécoises».