Taux d'intérêt et prix des maisons: 4 choses que vous devez savoir sur le marché immobilier actuel
24 sept. 2022Taux d'intérêt et prix des maisons: 4 choses que vous devez savoir sur le marché immobilier actuel
Le marché immobilier bouge constamment et c'est parfois difficile de s'y retrouver. Avec la baisse des ventes et l’augmentation des taux d’intérêt, est-ce que les prix des maisons diminuent pour autant? À quoi devrait-on s’attendre à l’approche de la prochaine année? Voici quatre choses à retenir pour y trouver son compte.
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1 - D’autres hausses d’intérêt à prévoir
La Banque du Canada en est à sa cinquième hausse du taux directeur de l'année et «d'autres hausses sont nécessaires», a annoncé cette semaine le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem. Si l’activité commence à ralentir dans certains secteurs, dont celui du logement, l’inflation est encore trop forte aux yeux du gouverneur.
Il faut donc s'attendre à une nouvelle hausse le 26 octobre prochain et même le 7 décembre.
Le taux directeur est passé de 0,50% en mars à 3,25% en septembre, faisant grimper du même coup les taux d’intérêt et diminuer considérablement la capacité d’emprunt des ménages.
Le taux d’inflation au Canada se situe actuellement à 7% et il devra être ramené autour de 2% pour retrouver une stabilité dans les prix.
2 - Baisse de 24% des ventes de propriétés
La hausse des taux d’intérêt a visiblement refroidi les acheteurs, puisque le nombre de transactions immobilières au Québec a ralenti de 24% entre septembre 2022 et septembre 2021, d’après les données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Les immeubles à logements et les copropriétés sont particulièrement affectés par cette diminution: ces deux catégories ont connu une baisse de 34% pendant la même période. Les ventes de maisons unifamiliales ont pour leur part diminué de 18%.
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La chute des ventes de propriétés touche grandement la région métropolitaine de Montréal (RMR), qui a connu une baisse totale de 30%. Les ventes pour les immeubles à logements ont d’ailleurs diminué de 38%.
«La rentrée se caractérise généralement par un regain d’activité, ce qui n’est pas le cas cette année, précise Charles Brant, directeur du Service d'analyse du marché de l’APCIQ. On observe plutôt une forte baisse de l’activité, se traduisant par une accumulation rapide de résidences mises en vente qui ne trouvent pas preneur dans la région de Montréal.»
Photo Adobe Stock
Maison à vendre
3 - Les prix restent plutôt stables
Malgré une baisse des ventes, les prix des propriétés restent plutôt stables sur le marché. Même que, selon l’APCIQ, les prix médians au Québec des maisons unifamiliales, des copropriétés et des immeubles à logements ont même augmenté.
Entre septembre 2021 et 2022, le prix médian d’une unifamiliale au Québec est passé de 365 000$ à 390 000$, une augmentation de 7%. Du côté des immeubles à logements, le prix médian a augmenté de 3%, de 435 000$ à 450 000$.
À Montréal, le prix médian a augmenté de 6% en septembre pour les maisons unifamiliales, de 4% pour les copropriétés et de 1% pour les immeubles à logements.
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4 - L’abordabilité devrait s’améliorer en 2023
Selon le Mouvement Desjardins, les marchés immobiliers québécois et canadien devraient être plus abordables en 2023. Mais attention: l’accès à la propriété restera plus difficile qu’avant la pandémie au moins jusqu’à la fin de 2024, ont précisé plusieurs économistes de la coopérative dans une publication parue le 6 octobre dernier.
«Cette situation est largement attribuable à la remontée en cours des taux d’intérêt et aux coûts d’emprunt qui demeurent élevés pour les ménages», explique Desjardins.
Les régions qui ont connu les plus forts gains depuis la pandémie au pays – comme la grande région de Montréal – connaîtront aussi «les corrections post-COVID-19 les plus marquées», ajoute la coopérative. En d'autres mots: c'est là où les prix redescendront le plus vite.